La différence entre s’écouter et se trouver des excuses

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S’écouter ou se trouver des excuses : Apprendre à faire la différence

Ce matin, comme chaque jour depuis quelques semaines, j’avais prévu de marcher 20 à 30 minutes pour bien commencer ma journée. Mais en ouvrant les volets, j’ai vu la pluie tomber à grosses gouttes et senti cette petite voix familière s’immiscer dans mes pensées. « Il pleut, ce sera désagréable », « Tu pourrais rester au chaud, ça ne changera rien si tu sautes une journée ». Ce moment d’hésitation, nous l’avons tous vécu face à un engagement que nous avons pris pour nous-mêmes. Faut-il écouter cette voix ou la dépasser ?

Il y a une grande différence entre s’écouter – respecter ses besoins profonds – et se trouver des excuses, souvent dictées par l’envie de rester dans le confort immédiat. Ce matin, j’ai choisi de ne pas céder à cette petite voix et je suis sortie malgré la pluie. Le retour, le visage rafraîchi et le corps éveillé, a confirmé que ce choix était le bon. Revenons ensemble sur cette frontière subtile entre écoute bienveillante et excuses limitantes, et voyons comment faire la différence pour cultiver un bien-être durable.


1. Comprendre ce que signifie « s’écouter »

S’écouter, ce n’est pas céder à toutes ses envies ou éviter l’effort, mais être en contact avec ses véritables besoins. Parfois, notre corps ou notre esprit réclament du repos ou un moment pour ralentir. Ces signaux doivent être accueillis sans jugement.

Un exemple : si un matin je me sens profondément fatigué après plusieurs nuits agitées, mon besoin réel pourrait être de rester au chaud avec une tasse de thé pour me ressourcer. S’écouter, c’est honorer ces besoins de manière consciente et alignée avec ce qui nous fait du bien sur le long terme.


2. Reconnaître quand il s’agit d’une excuse

Les excuses, elles, se nourrissent souvent de notre peur de l’inconfort ou de notre tendance naturelle à rester dans notre zone de confort. Elles arrivent comme des pensées réconfortantes, mais elles ne répondent pas à nos véritables besoins : elles nous éloignent de nos objectifs ou de ce qui est bénéfique pour nous.

Ce matin, par exemple, il ne s’agissait pas d’un vrai besoin de repos. Mon corps était en forme, et mes excuses ne faisaient qu’exagérer la gêne d’aller marcher sous la pluie. En cédant à ces pensées, j’aurais peut-être gagné un moment de confort immédiat, mais j’aurais perdu la satisfaction de respecter mon engagement envers moi-même.


3. Comment différencier les deux ?

Voici quelques questions simples pour y voir plus clair lorsque la petite voix des excuses se fait entendre :

  • Quel est mon état réel ? Ressentez-vous une vraie fatigue ou une émotion lourde, ou est-ce simplement une hésitation face à un petit inconfort temporaire ?
  • Comment vais-je me sentir après ? Imaginez-vous dans une heure : serez-vous fier et apaisé d’avoir agi, ou légèrement frustré d’avoir cédé ?
  • Puis-je essayer un peu pour voir ? Parfois, il suffit de commencer – enfiler ses chaussures ou faire les premières minutes de l’activité – pour dépasser cette résistance initiale.

4. Les bienfaits de dépasser les excuses

Ce matin, après ma marche sous la pluie, j’ai ressenti une énergie nouvelle. Voici quelques-uns des bienfaits que l’on récolte lorsqu’on choisit d’agir :

  • Une meilleure énergie physique et mentale. Bouger permet de réveiller le corps et de clarifier l’esprit, même dans des conditions peu idéales.
  • Une confiance renforcée. Chaque petit pas accompli malgré les excuses construit la confiance en soi et le respect de ses engagements.
  • Une régulation émotionnelle. Le contact avec la nature, même sous la pluie, a des vertus apaisantes : l’air frais, les sons de la pluie et la beauté du paysage en transformation apportent un calme intérieur.
  • Une résilience accrue. Apprendre à sortir de sa zone de confort, même pour un temps limité, développe notre capacité à affronter d’autres défis dans la vie.

5. Astuces pour cultiver cet équilibre

Voici quelques idées pour rester en phase avec vos besoins sans tomber dans le piège des excuses :

  • Planifiez et préparez-vous. Si vous savez qu’une marche ou une activité est prévue, préparez vos affaires à l’avance. Cela réduit la résistance mentale au moment de démarrer.
  • Soyez indulgent. Si vous cédez à une excuse un jour, observez simplement ce qui s’est passé, sans culpabilité, et réessayez le lendemain.
  • Pratiquez la visualisation. Imaginez les bienfaits et le plaisir que vous ressentirez après avoir agi. Cette projection peut motiver à dépasser l’hésitation.
  • Adoptez des mini-objectifs. Si la tâche semble trop grande, commencez par une version réduite (5 minutes de marche, par exemple).

6. Une pratique de pleine conscience

Apprendre à s’écouter sans céder aux excuses est une forme d’écoute active et bienveillante de soi. Ce n’est pas un exercice de perfection, mais un chemin vers une meilleure connaissance de ce qui nous fait du bien. Aujourd’hui, je ne regrette pas ma marche sous la pluie, car elle m’a reconnecté à mon corps, à la nature, et à ce sentiment précieux d’avoir respecté mon engagement personnel.

Et vous ? La prochaine fois que cette petite voix des excuses surgit, pourquoi ne pas essayer de lui répondre avec douceur et curiosité ? Peut-être qu’en enfilant vos chaussures ou en prenant juste ce premier pas, vous découvrirez à quel point cela en valait la peine.


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