Troubles alimentaires
L’anorexie est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Il y a quelques années, pendant ma formation d’éducatrice j’avais eu un formateur qui était médecin de formation qui s’occuper d’un centre pour jeunes filles souffrant de troubles alimentaires.
J’avais été particulièrement choquée par ces propos, cela avait généré à l’époque une profonde colère.
Quels étaient ils?
« Une anorexique reste à jamais anorexique elle doit apprendre à vivre avec et à lutter contre ».
Concernant les addictions à l’alcool aux drogues j’aurais compris ces propos, là je les trouvais excessifs, certaines personnes auront peut-être à dompter leur petite voix, d’autres parviendront à s’en débarrasser et retrouver une alimentation normale et faites de plaisir.
Aujourd’hui, ces propos raisonnent encore en moi, car ils étaient tellement faux. Ils m’ont amené à m’interroger sur la finalité de ces accompagnements pour ces jeunes filles, sur la violence aussi de ces propos. Sur ce sujet entendre un professionnel aussi vindicatif et persuadé dire que vous ne pouvez pas vous en sortir, que la sonde est la première chose à faire pour les remplumer, aura eu l’avantage au moins de m’interroger et de toujours veiller à ré-interroger mes pratiques et mes connaissances.
Effectivement, on ne vient pas à bout de cette maladie en un claquement de doigts, mais il est possible de s’en sortir.
Oui, pendant la période de guérison, il y a des rechutes, oui cela demande du temps.
Oui, le simple fait de vouloir se sortir de cette maladie ne suffit pas à se réalimenter de façon « saine », car la non-alimentation est un symptôme de cette maladie et non la cause.
Il est important de bien comprendre que la sophrologie ne peut pas tout résoudre mais elle peut vous aider couplé d’un suivi psychologique et médical.
On parle d’anorexie mentale, ce terme est selon moi réducteur car l’anorexie est aussi liée au corps dont la personne anorexique se coupe en premier lieux. Il est donc primordial, même-ci c’est dur de revenir à ce dernier, à soi, à ses ressentis, afin de permettre au mental de ne plus être dans l’hyper contrôle. C’est ce qui vous permettra, de mieux gérer petit à petit cette maladie en complément de votre suivi médical pour vous en delester.
C’est possible, vous en êtes capables, vous avez les ressources en vous pour dépasser cette maladie, et en faire une expérience qui vous rendra plus fort(e).
Brunet Adeline/absophro